Teil 2 / partie 2: "20 minutes"
Als umsonst in der Metro verteilte Zeitung muss "20 minutes" eine möglichst große Anzahl von Lesern erreichen. Dennoch (oder sollte man etwa sagen: Deswegen) schlägt "20 minutes" einen deutlich kritischen Ton bezüglich der Lage der französischen Bauern an, in der Berichterstattung über den Salon de l'Agriculture, einer Landwirtschaftsmesse, die in Frankreich eine sehr große Beachtung genießt.
In der Ausgabe vom 18.2.2011 (n° 1988, S. 12) ist ein ganzseitiger Artikel der Feststellung einiger dieser Bauern gewidmet: "Wir sind am Ende". Die Anzahl der Selbstmorde in diesem Metier beziffern sich "20 minutes" zufolge auf circa 400 pro Jahr, also mehr als ein Selbstmord pro Tag; zahlreich seien jene Bauern, die Jahresergebnisse im Stellenwert von minus 24000 Euro verzeichnen, wie zum Beispiel ein im Artikel zitiertes Landwirtehepaar. Die französische Fleischproduktion sei zwar nach wie von großer Qualität (die uns "20 minutes" implizit zum gelegentlichen Verzehr empfiehlt, anstatt häufig Fleisch aus industrieller Produktion zu essen oder Vegetarier zu werden) - doch diese Qualität habe teilweise einen Produktionspreis, der sich eigentlich in einem Verkaufspreis von ungefähr 50 Euro für ein Entrecôte niederschlagen müsste.
Die Ausgabe am Montag, den 21.2.2011 (n° 1989, S.15), widmet einen halbseitigen Artikel den Beziehungen zwischen Fleischherstellern und Großabnehmern (vor allem Supermarktketten und Fast Food-Ketten). Es kommen hier Landwirte zu Wort, die enttäuscht sind von den Großabnehmern, die es meist ablehnen, den Anstieg der Rohstoffpreise in einen höheren Handelspreis für Fleisch umzusetzen. Enttäuscht seien die Landwirte auch vom Mangel an Transparenz: Trotz der werbetechnischen Inszenierung der lokal hergestellten Produkte werde Fleisch oft zu niedrigeren Preisen importiert; ein Umstand, der allerdings verschwiegen werde, da die Herkunft des Fleisches nur dann angezeigt werde, wenn es französisches Fleisch sei.
Die Ausgabe am Dienstag, den 23.2.2011 (n° 1991, S. 14) gibt gewissermaßen die Antwort auf diese Probleme. Auf einer halben Seite erklärt ein Artikel, wie manche Bauern ihr Budget zu retten versuchen, indem sie Biolabels für ihre Produkte erlangen; was übrigens oft einfach für sie sei, da oft ohnehin bereits in der Vergangenheit nach Bio-Maßstäben produziert worden sei. "Der einzige Unterschied ist, dass ich jetzt kontrolliert werde", erklärt ein im Artikel zitierter Bauer.
Wer hätte also gedacht, dass eine kostenlose Zeitung, die ein großes Publikum an Lesern erreichen muss, so offen für Bio, nachhaltige Entwicklung und verantwortungsbewussten Konsum wirbt? Aber andererseits: handelt es sich nicht auch da noch um eine vereinfachte Sichtweise? Nette, traditionelle, französische Qualitätsbauern gegen fiese, industrielle Landwirte, denen Qualität egal ist und die meist... Amerikaner sind (vgl. Artikel 18.2., n° 1988)... In der Tat werden leider manch wichtige Faktoren nicht angesprochen: die EU und die gemeinsame Agrarpolitik (GAP), die Welthandelsorganisation, private Akteure, NGOs, Entwicklungsländer, die Kaufkraft in Frankreich, die Hintergründe der Ursachen und Folgen der Krise der französischen Landwirtschaft...
En tant que journal gratuit distribué au métro, "20 minutes" se doit d'atteindre le plus grand nombre possible de lecteurs. Pourtant (ou devrait-on plutôt dire: En conséquence), dans sa couverture du Salon de l'Agriculture, qui se tient cette semaine à Paris, "20 minutes" est assez critique en ce qui concerne la situation des agriculteurs français. Dans son numéro du vendredi 18.2.2011 (n° 1988, p. 12), un article d'une page entière est voué au constat de certains de ces derniers: "On est au bout du rouleau". Selon "20 minutes", les suicides dans ce métier atteignent les 400 par an, soit plus d'un suicide par jour, et nombreux sont ceux qui enregistrent un résultat net annuel de moins 24000 euros, comme un couple d'agriculteurs, cité dans l'article. Certes, la viande française issue des structures non industrialisées garderait une qualité considérable (dont "20 minutes" nous conseille implicitement la consommation modérée, plutôt que de consommer de grandes quantités de viande issue de la production à très large échelle ou de choisir le végétarisme) - mais cela reviendrait parfois à un prix de production qui, normalement, devrait se traduire par des prix de vente tels que 50 euros pour une entrecôte.
Le numéro du lundi 21.2.2011 (n° 1989, p.15) consacre un article d'une démi-page aux rélations entre producteurs et grands acheteurs de viande (notamment la grande distribution et la restauration rapide). Cet article donne la parole à des agriculteurs deçus par le refus des grands acheteur de traduire la hausse du prix des matières premières en hausse de prix de viande. Deçus, ils le sont aussi par le manque de transparence - malgré un marketing de "produits locaux", la viande est en général importée à bas coût; mais, selon les accusations des agriculteurs cités, les grandes enseignes n'indiquent que les rares cas où la viande est française et omettent l'indication d'origine dans les autres cas.
Le numéro du mercredi 23.2.2011 (n° 1991, p. 14) donne, en quelque sorte, une réponse à ces problèmes. Sur une démi-page un article explique comment certains agriculteurs français sauveraient leurs fins de mois en obtenant des labels bio pour leur viande ("Du Bio pour ne plus criser"); obtention qui serait d'autant plus facile que de nombreux agriculteurs auraient déjà, dans le passé, adopté des modes de production bio. "La seule différence, c'est que je suis contrôlé" explique un agriculteur cité dans l'article.
Qui aurait donc dit qu'un journal gratuit, qui se doit de plaire à beaucoup de lecteurs, ferait si ouvertement la publicité du bio, du développement durable et de la consommation responsable? Mais, d'autre part: ne s'agit-il pas, là encore, d'une vision simpliste? Les gentils agriculteurs français, traditionnels et de qualité, contre les méchants agriculteurs industrialisés, de mauvaise qualité et... américains (cf. article du 18.2., n° 1988)... Il est vrai que, malheureusement, d'importants facteurs ne sont pas mentionnés: l'UE, la politique agricole commune (PAC), l'OMC, les acteurs privées, les ONG, les pays en développement, le pouvoir d'achat en France, les détails (raisons, conséquences...) de la crise de l'agriculture française...
Different texts of mine are gathered here. The approach is multilingual and interdisciplinary. The topics are international, focusing on sustainability, economy, politics and social aspects. Enjoy! -JJ Bürger-
Dieser Blog präsentiert eine Auswahl verschiedener Texte von mir. Die Herangehensweise ist multilingual und interdisziplinär. Die Themen sind international und betreffen vor allem Nachhaltigkeit, Wirtschaft, Politik und soziale Aspekte.
Viel Vergnügen! - JJ Bürger -
Ce blog rassemble une séléction de mes textes. L'approche est plurilingue et interdisciplinaire. Les sujets sont internationaux et concernent notamment la durabilité, l'économie, la politique et certains aspects sociaux. Bonne lecture! - JJ Bürger -
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